Saviez-vous que l’une des dispositions constantes de l'homme est de souhaiter être ailleurs que là où il est? Un de mes auteurs préférés quand j’étais étudiante au secondaire a été Paolo Coelho. Il a écrit deux livres remarquables qui ont touché mon adolescence soit l’Achimiste et Veronica decides to die. Les deux histoires sont différentes mais avec la même arrière pensée: "Qui a l'habitude de voyager sait qu'il arrive toujours un moment où il faut partir."
Mon père nous a quitté le 22 Avril dernier mais son souvenir restera avec nous pour toujours. Il était un grand voyageur et n'a pas manqué l'occasion d'explorer. Le voyage le plus récent que j’ai fait a été Trinidad et Tobago l’été dernier avec mes parents. C’est le pays natal de ma mère et nous sommes allés pour le 60e anniversaire de mariage à ma grande-tante. C’était une expérience enrichissante et importante. Malgré les similarités, cette société diffère beaucoup de la notre.
Ayant vécu jusqu'à l'âge de 74 ans, mon père a eu une vie bien remplis et pour nour permettre d'avoir tous ce dont nous avions de besoin, il nous quittait pour de longue période. Il a eu l'occasion de voir l'Europe, l'Afrique, l'Amérique... Selon lui, quitter sa zone de confort c'est ouvrir ses ailes et s'envoler pour apprendre que ce qu'on pensait connaitre doit être redécouvert. C'est de cette manière qu'on grandit et qu'on devient plus tolérant du monde qui nous entoure. Ce qui me permet de voir que mon père n'est pas mort en vain. Il a eu tout ce qu'il voulait et encore plus; une femme extraordinaire, quatres beaux enfants, sa propre entreprise... Mon père a construit notre maison et il a planté plus de 500 arbres sur notre arrière terrain. Il était un homme indépendant et a malheureusement perdu beaucoup de son indépendance durant la dernière année de sa vie.
Étant la fille de mon père, je comprend que je suis égoiste de le vouloir près de moi car il était temps pour lui de se reposer. Qui sait, il continue peut-être toujours a voyager!
'' Il n'y a aucun remède contre la mort, sinon, d'avoir profité de la période qui sépare celle-ci de la naissance. Car l'on dit, une vie bien remplie, un repos bien mérité.''
À la mémoire de mon père Conrad Godbout, époux de Yvette Pilié.